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Dates limites de consommation

Doit-on respecter les dates limites de consommation ?

Par mégarde, il arrive qu’un produit oublié dans le réfrigérateur ou dans un placard passe la date limite de consommation. Peut-on tout de même manger certains produits périmés ? Revue en détails de tout ce qu’il est possible de faire pour à la fois préserver votre santé et éviter le gaspillage.
La date de péremption, c’est quoi ?
Aujourd’hui, presque tous les produits alimentaires (à l’exception du vin, sel, sucre, fruits et légumes…) présentent sur leur étiquetage une date de péremption. Il en existe deux sortes : la date de limite de consommation (DLC), et la date limite d’utilisation optimale (DLUO).
. La DLC se reconnaît par la mention : « à consommer jusqu’au… » suivie du jour et du mois que l’on retrouve essentiellement sur les produits frais périssables. Une fois la date dépassée, le produit en question peut présenter un danger pour la santé.Concrètement, pas de risque d’empoisonnement en consommant un yaourt quelques jours après la DLC, mais mieux vaut éviter avec les enfants ou les personnes fragiles, sujets aux infections ou autres troubles digestifs, ainsi que les femmes enceintes.
. La DLUO en revanche est une date indicative avec pour mention « à consommer de préférence avant le… » suivie du jour et mois, ou du mois et année ou même de l’année. Dépassée, l’aliment peut avoir perdu tout ou une partie de ses qualités gustatives et nutritionnelles, sans pour autant constituer un risque pour le consommateur.
Sachez-le : ce sont les producteurs qui établissent cette date sous leur responsabilité, en la validant par des tests de vieillissement sur chaque produit.

Evitez la viande et le poisson « passés »
Consommer un produit frais comme une viande, un poisson, des plats préparés… dont la DLC est dépassée peut entraîner un risque réel. Au-delà, toutes sortes de bactéries (salmonellose, listériose, mycotoxines, botulisme…) peuvent se développer en quantité importante et entraîner une intoxication alimentaire.
« Il est préférable de ne pas dépasser la date limite, car sur ces produits, il reste difficile de savoir si certaines bactéries nocives se sont développées ou non. »
Cependant, une marge de 24h maximum peut être accordée* si le produit a été conservé dans de bonnes conditions et si son allure est excellente (pas d’odeur, pas de couleur gris-vert sur la viande…). Les industriels, qui fixent la DLC, prennent souvent une marge de sécurité pour l’établir.
Pour les produits de la mer et la viande hachée en revanche, produits très fragiles, respectez-la impérativement.
* Il est préférable cependant pour les populations à risque comme les femmes enceintes ou les jeunes enfants de respecter la date limite de consommation.

Attention au jambon cuit et aux rillettes.
Mieux vaut éviter de dépasser leur DLC, fixée entre 20 à 25 jours pour les jambons cuits et 30 jours pour les rillettes. Une fois le paquet ouvert, consommez les rapidement, dans les 48h. Au-delà, le risque d’ennuis gastriques et de listériose (qui peut être mortelle) existe bel et bien.
Méfiez-vous des produits vendus à la coupe, très fragiles, qui doivent être consommés rapidement, en général dans les 2 à 3 jours après leur achat.
En ce qui concerne le jambon cru, le saucisson sec vendus en tranches… la date de péremption peut être dépassée de 2 à 3 semaines s’ils sont conservés au frais. Les grosses pièces (jambon, saucisson entier…) ont une plus « grande espérance de consommation », jusqu’à 2 ou 3 mois au-delà de la date indiquée sur l’emballage.

Une exception : le yaourt nature.
Même s’il est soumis à une DLC, le yaourt nature « industriel » fait figure d’exception en étant un produit que l’on peut tout de même consommer sans risque jusqu’à une semaine voire 10 jours après la date limite de consommation. Le yaourt est en effet un produit acide qui reste stable en présence de germes pathogènes.
« Il reste consommable sans risque d’intoxication, si son aspect et son odeur sont normaux. En revanche, si l’opercule est bombé ou si vous découvrez des moisissures, jetez-le. », explique Marie Millet, nutritionniste.
Même chose pour les yaourts sucrés, aux fruits et les fromages blancs.
Attention cependant aux crèmes desserts ou aux préparations avec des œufs comme les flans ou mousse au chocolat. Plus sensibles aux bactéries, il est conseillé de respecter la DLC.

Les fromages, jusqu’à 2 semaines.
Les fromages en général, et plus particulièrement ceux à pâte cuite comme le gruyère ou à pâte molle comme le camembert, peuvent être consommés jusqu’à 15 jours après cette date, s’ils ont été bien conservés et qu’ils ne présentent pas de moisissure, ni ne dégagent d’odeur anormale*.
En revanche, pour les spécialités fromagères (fromage à tartiner par exemple), respectez les dates limites.
En ce qui concerne la crème fraîche, tout dépend si la crème est pasteurisée ou stérilisée (UHT). La première, au rayon frais, présente une DLC de 30 jours et il est déconseillé de la dépasser ; la stérilisée bénéficie d’une DLUO de 3 mois et il est possible de rogner 2 ou 3 jours de plus pour l’utiliser en cuisine.
* Il est préférable cependant pour les populations à risque comme les femmes enceintes ou les jeunes enfants de respecter la date limite de consommation.

Les œufs, jusqu’à 4 semaines
En grande surface, les œufs vendus sous la mention « frais » peuvent se consommer jusqu’à 28 jours après la ponte. « L’œuf est un produit qui respire, stérile à la base. S’il n’y a pas eu de contamination par fêlure, l’œuf peut être consommé bien au-delà de sa date de fraîcheur», explique Marie Millet, nutritionniste.
La date limite peut être dépassée jusqu’à 4 semaines maximum, seulement si la coquille est intacte et s’il a été conservé dans de bonnes conditions (à 4°C et surtout en ne les lavant pas !). Les œufs peuvent en effet véhiculer une bactérie, la salmonellose, qui provoque fièvre, diarrhées, douleurs abdominales et vomissements.
Si l’œuf est « vieux », mieux vaut le consommer en l’utilisant dans des préparations cuites (gâteaux…), ou dur plutôt qu’à la coque. Par contre, à éviter pour une mayonnaise qui demande une extrême fraîcheur.
Attention : si vous voyez une fêlure sur la coquille, jetez-le.

Oui aux céréales et conserves périmées !

Les céréales comme de nombreux produits secs (riz, pâtes, café, chocolat, biscuits, épices, purées déshydratées, mais aussi conserves…) avec une DLUO dépassée mais conservés dans de bonnes conditions (bien au sec sans humidité) sont consommables sans risque pour la santé.
Ces produits sont stables sur le plan microbiologique et peuvent être conservés à température ambiante.
Le risque encouru une fois la date dépassée ? Que les produits aient moins de goût, moins de vitamines, une texture moins appréciable en étant plus secs ou plus mous…
Sachez-le : les boîtes de conserves peuvent se conserver plusieurs années, à condition de les garder parfaitement intactes, non déformées. Ne pas les garder si elles sont gonflées ou rouillés.

Et pour les surgelés ?
Ils ont une DLUO d’environ 1 à 2 ans. Mais ces dates limites sont bien souvent inférieures aux durées de conservation possible. Dans de bonnes conditions, ils peuvent être conservés plus longtemps, jusqu’à plusieurs années.
Pour fixer la date limite : les fabricants prennent en compte les possibles micro-variations de température au cours de la vie commerciale du produit, du camion réfrigéré au congélateur du consommateur.
Donc, soyons cohérent : si vous achetez un paquet de cônes glacées en plein été que vous le laissez « croupir » dans votre chariot puis dans le coffre de votre voiture, il sera préférable de le consommer dans des limites de temps très raisonnables.
Pensez-y : le respect de la chaîne du froid et le déplacement avec un sac isotherme restent les meilleurs moyens d’éviter le développement de bactéries.
Attention : la durée de conservation des aliments congelés par vos soins est bien inférieure (entre 4 mois et 1 an maximum) à celle des aliments surgelés. La congélation ne tue pas les bactéries, elle ne fait qu’en arrêter la prolifération.

Direct à la poubelle !
Même si la DLC ou DLUO n’est pas dépassée, il suffit qu’ils aient été mal conservés pour que certains produits soient altérés. Jetez impérativement :
. Un yaourt si son opercule est bombé. C’est le signe d’un accroissement du nombre de bactéries.
. Les viandes, charcuterie, poissons qui sentent mauvais à l’ouverture, qui présentent un changement de couleur (gris vert pour la viande par exemple), de texture (gluant), ou dont l’emballage plastique a gonflé.
. Les œufs dont le blanc n’est pas transparent et le jaune non ferme.
. Un aliment moisi, même partiellement. La moisissure envoie en profondeur des substances chimiques et certaines sont très toxiques.
. Les conserves rouillées, endommagées et bombées qui présentent un risque d’intoxication important.

Attention : la DLC ne s’applique plus une fois le produit ouvert. L’aliment doit être conservé au frais et être consommé rapidement : 2 jours pour une conserve ouverte, 2 jours pour une viande cuite, 3 jours pour le lait UHT…

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