Santé-Bien être

Perturbateurs endocriniens : enfin une définition !

Mardi 4 juillet, les États membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une définition des perturbateurs endocriniens. Une avancée saluée, mais qui attire déjà à elle les critiques.Le Parlement européen peut encore refuser le texte et obliger la Commission à revoir sa copie.

Une définition précise des perturbateurs endocriniens
Mardi 4 juillet, les États membres de l’UE se sont entendus sur trois critères qui pourraient définir ces substances chimiques présentes dans nos quotidiens. Cela faisait longtemps que les écologistes mais aussi les associations de consommateurs attendaient que les instances dirigeantes de l’Union européenne définissent précisément ce qu’est un perturbateur endocrinien, afin de pouvoir légiférer sur la question.

L’UE s’accorde pour dire qu’un perturbateur endocrinien est un agent toxique qui entraîne des effets indésirables, qui provoque une perturbation du système endocrinien et qu’il existe une corrélation entre les effets secondaires et ce bouleversement hormonal. Parmi les effets indésirables, l’UE a pointé du doigt certaines graves maladies telles que le cancer, le diabète, l’infertilité ou l’autisme.

Des critères trop exigeants ?
Ce texte, signé par les États membres, prévoit par ailleurs, l’élaboration d’une meilleure réglementation sur la question. Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, s’est félicité de cette avancée. « On a fait en sorte de faire rentrer dans le champ de la définition un certain nombre de substances qui ne sont pas avérées mais qui sont présumées, ça permet d’élargir le spectre et d’appliquer ce que j’appelle le principe de précaution », a-t-il expliqué sur France Info.

Désormais, un produit qui contiendra des perturbateurs endocriniens « avérés » ou « présumés » pourra être interdit au sein de l’UE. Mais déjà certaines voix dénoncent des critères qui exigent un très haut niveau de preuve, « ce qui rend très difficile la reconnaissance de substances et risque d’entraîner de longs retards », a déploré EDC Free Europe. Nicolas Hulot s’est dit conscient de ces enjeux : « On a gagné une bataille mais pas la guerre », a-t-il tempéré.

news.radins.com:Marine Lepante

 

Perturbateurs endocriniens : savoir où ils se cachent pour mieux les éviter:

Les perturbateurs endocriniens sont… partout, malheureusement. Et c’est pour ça que l’enquête d’Envoyé Spécial du jeudi 7 avril 2016 en a fait son sujet principal. Ces éléments chimiques, utilisés dans la fabrication des produits du quotidien, sont en effet pointés du doigt, car ils causeraient des problèmes majeurs de santé, allant de l’augmentation du risque de maladie aux risques pour la fertilité. L’Express a demandé des conseils à divers spécialistes, pour mieux apprendre à les éviter.

Les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’être la cause de nombreuses maladies et problèmes de santé
Limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens
Dans un article publié jeudi 7 avril 2016 en amont de l’enquête d’Envoyé Spécial, le journal l’Express s’est également intéressé aux perturbateurs endocriniens. Le journal a interrogé divers spécialistes de la question et le mot d’ordre qui en est ressorti est clair : il faut limiter l’exposition de l’organisme à ces produits. Malheureusement, note l’Express, ce n’est pas chose aisée : en général, ce sont des termes barbares de molécules chimiques qui sont présents dans la liste d’ingrédients et il n’est pas facile de les reconnaître.

L’UFC Que Choisir, toujours selon l’Express, a toutefois publié la liste intégrale des perturbateurs endocriniens pour celles et ceux qui voudraient les connaître. Mais il existe des systèmes plus simples. Ludivine Ferrere, présidente de « Santé environnement France » et interrogée par l’Express, note que le mieux dans le cadre des produits ménagers, « c’est de se fier à l’éco-label européen ».

Préférer le « bio » et arrêter de polluer l’air intérieur
Dans l’alimentation, les perturbateurs endocriniens sont souvent liés à l’utilisation des pesticides.Du coup, comme le rappellent l’Express et Ludivine Ferrere, il est simple de les éviter : il faut préférer le « bio » à l’industriel. « Le plus simple, c’est de manger frais. Evitez tout ce qui est emballages plastiques et boîtes en conserve », conseille Ludivine Ferrere dans les colonnes du magazine.

Au quotidien, par ailleurs, il faut faire attention aux perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques et, surtout, dans les bougies et autres parfums d’intérieur. « Les désodorisants, bougies parfumées et encens sont à bannir », estime la présidente de Santé environnement France.

news.radins.com:Paolo Garoscio

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