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L’IP tracking : le mensonge des voyagistes !

L’IP tracking est devenu incontournable sur Internet. De nombreux sites utilisent cette identification de votre ordinateur lorsque vous faites vos achats sur Internet, notamment pour les réservations de billets de votre prochain voyage. Certaines agences font ainsi monter les prix si vous ne payez pas tout de suite. Comment ça marche ? Comment l’éviter ? Est-ce légal ?
L’IP tracking : qu’est-ce-que c’est ?
L’ « IP tracking » ou le « Pistage d’adresse IP » est une sorte de carte d’identité qui identifie votre ordinateur et permet à certains sites ou agences de voyages de reconnaître et de repérer les utilisateurs potentiels, acheteurs et consommateurs.

Ce numéro d’identification donne la possibilité aux sites et agences de voyage demémoriser et tracer les différentes recherches des internautes via leur ordinateur ou leur Smartphone et d’augmenter les prix des billets, d’hôtels ou séjours en fonction de leurs intérêts.

De ce fait, lorsque l’internaute « hésite » avant de passer à l’achat, l’IP tracking consisterait donc à augmenter les tarifs des séjours ou billets en l’espace de quelques minutes. Par exemple, lorsque vous recherchez un séjour pour une destination et qu’au moment de faire la réservation, vous hésitez sur l’heure, il arrive que vous vous déconnectiez, le temps de réfléchir ou de procéder à quelques vérifications (agenda, capacité financière…). Au moment où vous vous reconnectez, bien entendu, vous recommencez et effectuez la même recherche. Etonnant : le tarif n’est plus le même ! Il a augmenté de quelques dizaines d’euros. Par contre, si vous décidez d’aller sur un autre site Internet n’ayant pas repéré votre adresse IP, le tarif serait le même que le tarif d’origine.

L’IP tracking ferait donc croire à l’internaute que les prix grimpent et continueront d’augmenter et surtout, que les places diminuent ! Ce qui l’inciterait à passer immédiatement à l’achat ou à confirmer la réservation pour ne pas avoir à payer plus cher. Vous l’aurez compris : l’IP tracking serait donc utilisée par plusieurs compagnies aériennes et agences de voyages online puisque, comme vous l’aurez remarqué, les tarifs des séjours et des billets recherchés par l’internaute augmentent au fur et à mesure qu’il se connecte sur le même site et qu’il consulte les offres qui l’intéressent.
Astuce : le fait de changer de terminal (donc de se connecter sur le même site par le biais d’un autre ordinateur) permet de brouiller les pistes et d’obtenir le tarif proposé lors de la première connexion.
Est-ce légal ?
Bien entendu, l’IP tracking est dénoncé par plusieurs associations de protection de consommateurs. Mais qu’en est-il réellement ? L’IP tracking est-il légal ou illégal ?

Compte tenu de la conclusion de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) qui a ouvert une enquête pour essayer de répertorier les entreprises et agences de voyages qui pratiquent l’IP tracking, l’on pourrait penser que ce procédé est illégal. Mais à ce jour, l’illégalité n’est pas définitivement établie.

Selon la CNIL et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), cette pratique serait semblable à une « concurrence déloyale et illicite » et constitue une entrave au code de la consommation qui protège les consommateurs et à la protection des données personnelles. Le code de la consommation interdit « toute pratique commerciale susceptible d’altérer le comportement du consommateur » et le fait de faire croire à l’internaute que les places disponibles du séjour ou du service souhaité diminuent, serait considéré comme une « pratique trompeuse ».

Dans la réalité, il peut s’avérer qu’aucune place n’ait été vendue entre la première connexion de l’internaute et les fois suivantes où il s’est reconnecté.

L’adresse IP étant une donnée personnelle, il faudrait avant toute exploitation, demander l’accord et le consentement du consommateur ainsi que la déclaration de ces données à la CNIL, en respectant la procédure requise : durée de conservation des données, finalité, etc.

Au vu de tous ces éléments, l’IP tracking serait donc « illégal » puisque certains articles et fondamentaux de la CNIL et du code des consommateurs ne sont pas respectés. Cependant l’IP tracking n’est pour l’instant pas puni par la loi.

 

Comment déjouer cette pratique ?
Qui d’entre nous souhaiterait payer des services plus cher parce qu’il a hésité une minute avant de finaliser son achat (réservation d’hôtel, billet d’avion, séjours…) ? Personne ! Alors comment réussir à déjouer l’IP tracking ? C’est simple !

Voici une astuce : pour réussir à comparer les tarifs avant d’acheter son séjour ou son billet sans subir les fluctuations et l’augmentation des tarifs, il suffit de faire une première recherche sur un ordinateur ou sur son Smartphone tout en évitant de se connecter en wifi. Ou alors, de vous connecter tout simplement en navigation privée.

Puis après un moment de réflexion, reconnectez-vous sur le même site mais à partir d’un autre ordinateur ou un Smartphone via une connexion 3G. En d’autres mots, faites vos recherches et simulations sur votre ordinateur et une fois que vous êtes sûr de votre choix, finalisez votre achat sur un autre ordinateur.

Certaines entreprises (SNCF, Air France et Easy Jet…) affirment ne pas recourir à ce procédé d’IP tracking. Mais, restez tout de même vigilants et effectuez vos recherches et vos achats sur différents ordinateurs ! Ne dit-on pas « Mieux vaut prévenir que guérir » ?

cf:Emma Laurent, news.radins.com

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