Consommation-Alimentation Divers

« Du dioxyde de titane présent dans deux tiers des dentifrices »

Le Monde indique en effet que « le dioxyde de titane, additif controversé car il contient des nanoparticules, est largement présent dans les dentifrices, dénonce […] l’association Agir pour l’environnement ».

« Le collectif demande que ce produit – généralement désigné sur les étiquettes sous le nom de E171 et utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de certains produits – ne soit plus utilisé dans les dentifrices ou médicaments », note le journal.

Il explique que « l’association a étudié 408 dentifrices dont 59 pour enfants vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio. Il en ressort que «deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane» ».
« Sur ce nombre, «aucun ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire», selon un communiqué de l’association. Du côté des dentifrices destinés aux plus jeunes, «un dentifrice pour enfants sur deux en contient [29 dentifrices sur 59]» », ajoute Le Monde.

Le quotidien rappelle que « le dioxyde de titane, de formule TiO2, contient des nanoparticules d’une taille inférieure à 100 nanomètres, ce qui facilite leur pénétration dans l’organisme. Un risque qui soulève depuis plusieurs années l’inquiétude des associations de défense des consommateurs et de l’environnement ».
Le Monde note que « l’exposition chronique à cet additif favorise en effet la croissance de lésions précancéreuses chez le rat, selon une étude publiée en 2017 par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) ».

Le journal relève que « si ces résultats ne permettent pas de conclure à des effets sur l’homme, selon l’Anses, la secrétaire d’Etat à la transition écologique, Brune Poirson, avait fait le déplacement en mai dernier dans l’usine d’un confiseur à Tourcoing (Nord) pour annoncer la volonté du gouvernement de suspendre «d’ici à la fin de l’année» l’utilisation, dans tous les produits alimentaires, du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules ».

« Il s’agissait cependant seulement d’une suspension car une interdiction doit être décidée à l’échelle européenne par le Parlement de Strasbourg », précise le quotidien.
Le Monde observe que « le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait refusé de signer l’arrêté de suspension, mettant en avant des «évaluations différentes» sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril ».

Agir pour l’environnement souhaite ainsi « l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4.000 médicaments) ».
L’association appelle en outre au lancement d’« une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour vérifier si l’absence de la mention “nano” sur l’étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs ».
De son côté, Le Parisien titre son article : « Dioxyde de titane dans les dentifrices : comment l’éviter ? ».

Le journal conseille ainsi de « bien lire les étiquettes. Comme souvent avec les industriels, il faut faire attention aux étiquettes. Pour faire moins peur aux consommateurs, l’inscription de la présence de ce fameux dioxyde de titane est parfois masquée. […] Il se cache par exemple sous l’appellation barbare de « CI 77891 », qui lui garantit un certain anonymat ».

Le Parisien continue : « Se méfier des produits miracles. Si le temps presse, et que vous n’avez pas le temps de plonger le nez dans les petites lignes des emballages, dans les rayons, éloignez-vous des produits qui se vantent d’être «révolutionnaires» ».
« Car, malgré toutes les gammes que développent les fabricants et qui promettent chacune plus de blancheur, plus de brillance, plus de soins aux gencives… c’est bien l’action mécanique du brossage de dents qui compte, selon les dentistes », précise le quotidien.
Le Parisien note en outre : « Heureusement certains dentifrices ne contiennent pas de dioxyde de titane. Les enquêteurs de l’association en ont recensé 137, dont la liste est disponible sur un site dédié. Et le bio n’est pas forcément l’alternative la plus sûre. […] Surtout, ce label n’évite pas la présence d’autres substances nocives. Pour être sûr de ne pas devoir sortir la loupe dans les rayons : selon cette enquête, deux grandes marques ont déjà totalement banni le dioxyde : Casino et le groupe Système U ».

cf:.mediscoop.net

 

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