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LE PAIN DANS TOUS SES ÉTATS!

Les résultats de notre enquête

LE PAIN DANS TOUS SES ÉTATS

Nous présentons ci-après les résultats d’une enquête que nos bénévoles ont réalisée en juin dernier, portant sur Nous avons visité 7 boulangeries dans le Grand Nouméa :Chantilly Boulangerie Pâtisserie à Dumbéa, La Frangipane au Mont-Dore, Le Mitron à Païta,Boulangerie Gelato, le Fournil Gourmand, le Paradis Gourmand et Perfecta à Nouméa,ainsi que 7 grandes surfaces :Carrefour à Dumbéa, Casino et Champion au Mont-Dore,Géant Casino, Champion Alma et Casino Vallée des Colons,Simply Market à Tontouta.La réglementation en Nouvelle-Calédonie étant très différente de celle de Métropole,les résultats de notre enquête sont ici analysés au regard des textes applicables localement.

VRAIES ET « FAUSSES » BOULANGERIES…Concernant l’appellation des lieux de vente, la règle en Métropole est que seuls les commerces qui assurent eux mêmes et sur place la fabrication de leur pain (à l’exclusion de l’utilisation de matières surgelées ou congelées) peuvent s’appeler « boulangerie ».Règle d’ailleurs pas toujours suivie… et inexistante en Nouvelle-Calédonie : un simple dépôt de pain peut y prendre, en toute légalité, l’appellation de boulangerie.

Il serait intéressant que les boulangeries et grandes surfaces valorisent leur savoir-faire et leur production en informant précisément le consommateur: le pain est-il entièrement fabriqué sur place ? Est-il issu d’un pâton frais, congelé ou surgelé livré pour cuisson sur place ? Ou est-il livré prêt à la vente ?

Lors de notre enquête, seule une grande surface signale que le pain est réalisé sur place,ce qui est tout de même peu précis… Ni la composition, ni les différentes appellations du pain ne sont réglementées en Nouvelle-Calédonie. Le pain peut donc contenir différents adjuvants (farines de fèves, de soja,de malt de blé, gluten) et additifs(acide ascorbique, lécithine de soja), la liste de ces derniers n’étant d’ailleurs pas non plus encadrée. On se rappelle l’affaire du bromate de potassium dans le pain,additif interdit dès 1990 en Europe… mais seulement en 2009 ici !

De même, la teneur en sel n’est jamais indiquée : en Métropole,elle est en moyenne,d’après le panel de baguettes analysées lors de l’enquête de l’UFC Que Choisir, de 1,52 g pour 100 g (avec un minimum à 1,09 g pour 100 g et un maximum à 2,02 g pour 100 g),pour une teneur « optimale »préconisée dans le pain de 1,20 g pour 100 g (la consommation de sel maximum par jour recommandée par l’OMS est de 5 g).

Là encore, le consommateur aimerait être informé. Nous ne pouvons qu’encourager les minotiers et les boulangers à largement communiquer sur la composition précise de leurs farines et de leurs pains.

AFFICHAGE DES PRIX…

Sur l’affichage des prix, la seule réglementation applicable précise que Chaque variété de pain exposée à la vente au détail doit être accompagnée d’un écriteau mentionnant le poids en grammes et le prix de vente correspondant.

Nos bénévoles ont constaté que seulement 2 boulangeries et 3 grandes surfaces sur les 14 lieux visités proposent une affiche avec les types de pain, leurs poids et leurs prix.Pour les baguettes, le prix de vente est indiqué, mais le poids ne l’est pas systématiquement: il est absent dans 4 lieux de vente sur les 14 visités.

Nos bénévoles ont acheté des baguettes et les ont pesées :pour des poids annoncés de 250 g, le poids constaté varie de 230 à 295 g. pour une moyenne de 259 g.

… ET SES GRANDES VARIANTES

Le prix de la baguette de pain classique en boulangerie varie de 100 à 115 CFP pour un prix moyen de 107 CFP. Par comparaison,dans l’Hexagone, le prix varie de 60 CFP en dépôt de pain à 150 CFP en dépôt de pain et en boulangerie-pâtisserie (notamment à Paris dans la célèbre boulangerie-pâtisserie Max Poilâne), pour un prix moyen de 106 CFP.

En grande surface, le prix de la baguette de pain classique varie de 85 à 105 CFP, pour un prix moyen de 88 CFP. En Métropole,le prix moyen s’établit à 60 CFP, avec un minimum à 26 CFP et un maximum à 107 CFP. Un seul lieu de vente visité lors de cette enquête (une grande surface) propose à moindre coût des Produits de la veille et seulement pour des viennoiseries. Cette formule est cependant présente dans d’autres lieux de vente non visités. Elle doit être encouragée car elle peut convenir à de nombreux clients, tout en limitant le gaspillage.

LE CRI DU CROISSANT !

Dans les boulangeries, nos enquêteurs ont relevé les prix du croissant et du pain au chocolat.Avec un relevé à 155 CFP, le croissant au beurre allongé calédonien détient le record : c’est aussi le prix le plus élevé observé dans toute la Métropole…Le pain au chocolat n’est pas en reste : 142 CFP en moyenne. C’est le prix le plus élevé si on le compare au prix moyen par département dans l’Hexagone où le prix minimum est de 50 CFP,.Il est de 120 CFP en Nouvelle-Calédonie. Le prix maximum observé en Métropole est de 167 CFP, il est ici de 165 CFP.

Nos enquêteurs devaient également relever la présence ou non d’affichage complémentaire : aucun affichage complémentaire lié à la congélation/ décongélation des produits ou des ingrédients n’a été relevé dans les lieux de vente visités. Gage de qualité ou oubli ?

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