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Étiquetage nutritionnel, suite:

Un intérêt informatif qui n’est plus à prouver !
Plus d’un an après l’adoption de son principe dans la Loi de Santé publique, le modèle officiel d’étiquetage nutritionnel simplifié se fait toujours cruellement attendre. Déterminée à obtenir rapidement cette avancée informative cruciale, et refusant que l’avis de l’ANSES  (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) rendu ce jour soit instrumentalisé, l’UFC-Que Choisir presse le Ministère de la Santé publique d’accélérer le calendrier.

En effet, l’avis de l’ANSES rendu ce jour, à la demande du gouvernement sur la seule pertinence « au regard des enjeux de santé publique », souligne qu’il existe « un niveau de preuve insuffisant pour démontrer leur pertinence au regard des enjeux de santé publique ». Loin d’être une découverte, cet avis ne fait que confirmer que s’agissant d’affections de longue durée et aux origines multiples, il n’existe évidemment aucune étude disponible sur les effets potentiels de ces étiquetages. A l’exception du tout récent dispositif australien,  aucun des systèmes analysés n’a déjà été mis en œuvre. Plus généralement, l’Agence rappelle que la seule information nutritionnelle ne saurait à elle seule résoudre les maladies liées à l’alimentation, ce que l’UFC-Que Choisir souligne également depuis plus de 10 ans.

Compte tenu du périmètre de la saisine, l’ANSES ne se prononce bien évidemment pas sur l’efficacité des modèles d’étiquetages en termes d’information des consommateurs. Pourtant, c’est bien l’objet premier du futur étiquetage officiel français d’aider les consommateurs au quotidien à identifier simplement et rapidement l’intérêt nutritionnel des produits. Or sur ce point, les études démontrant la pertinence des dispositifs de couleur sont légion. Les études de l’INRA (1), l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique, ou encore le test de l’UFC-Que Choisir (2) , ont ainsi démontré qu’en un clin d’œil ces étiquetages permettent d’apprécier la qualité nutritionnelle d’un aliment, de le situer par rapport à ses concurrents ou encore de déjouer les techniques du marketing usant d’arguments faussement nutritionnels. L’ANSES elle-même avait déjà validé scientifiquement en 2015 et 2016, les classements des aliments opérés par les deux modèles coloriels, qui se révèlent conformes aux recommandations nutritionnelles du PNNS. Plus de 250 000 consommateurs ont d’ailleurs réclamé l’étiquetage nutritionnel 5C via une pétition en ligne.

Alors que les propositions isolées se multiplient, tel le nouveau modèle de Leclerc, risquant d’augmenter encore la cacophonie nutritionnelle, il est urgent que le gouvernement se positionne rapidement sur le modèle officiel retenu. Déterminée à concrétiser l’avancée que constitue un étiquetage nutritionnel compréhensible basé sur un code de couleurs, et ce avant la fin de la mandature, l’UFC-Que Choisir demande au Ministère de la Santé de définir en urgence le modèle officiel français.

NOTES

(1) Etude sur l’influence de divers systèmes d’étiquetage nutritionnel sur la composition du panier d’achat alimentaire – Ruffieux, Muller – INRA 2011

(2) ‘Etiquetage nutritionnel simplifié, un antidote simple et efficace contre le marketing alimentaire’ – UFC-Que Choisir février 2015

cf: https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-etiquetage-nutritionnel-un-interet-informatif-qui-n-est-plus-a-prouver-n24387/?utm_medium=email&utm_source=nlh&utm_campaign=nlh170216

 

Voir le Calculateur nutritionnel proposé par UFC Que Choisir. Vous pourrez estimez la valeur nutritionnelle de vos produits.

 

Santé : les étiquettes nutrition sont inefficaces
 Manger « 5 fruits et légumes par jour », manger « peu gras, peu salé, peu sucré »? on connaît la litanie : elle est récurrente à la télévision. Mais dans le détail, ce n’est pas aussi simple : pour aider les Français à mieux s’alimenter, l’idée de mettre en place des étiquettes nutrition a été avancée par de nombreux spécialistes et associations de consommateurs. Sauf qu’elles seraient inutiles.

L’Anses fustige les étiquettes nutrition
Voilà qui ne va pas faire plaisir à celles et ceux qui se battent pour que les aliments sains soient plus facilement identifiables en magasin : selon un avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publié mardi 14 février 2017, les étiquettes nutritions « ne paraissent pas adaptées » pour lutter conter les principaux fléaux visés par le ministère de la Santé : l’obésité, le surpoids ou encore les maladies cardiovasculaires.

Le souci, selon l’Agence, est qu’aucun des cinq systèmes proposés par les associations et les spécialistes et testés par ses soins « ne prend en compte directement l’ensemble des éléments jugés d’intérêt ». Ces étiquettes nutrition ne font donc pas le job car l’information n’est pas complète.

Plutôt que des étiquettes, il faut des lois
L’avis de l’Anses est loin d’être partagé par les associations de consommateurs : l’UFC-Que Choisir, qui a à de nombreuses reprises défendu ces étiquettes simplifiées pour identifier les aliments plus sains et les aliments moins sains, estime qu’il faudrait au moins tenter l’expérience. Les industriels, eux, espéraient que ces nouvelles étiquettes ne voient pas le jour, craignant pour leurs ventes.

L’Anses, de son côté, prône plutôt pour la manière forte : afin de réduire les risques liés aux aliments, il conviendrait « d’envisager la mise en œuvre de mesures efficaces, le cas échéant de nature réglementaire » . En somme, plutôt que de compter sur le client, il faut contraindre le fabriquant…

cf:Paolo Garoscio de news.radins.com

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